18h – Réunion locale cordistes
19h – Débat / lecture autour des luttes ouvrières cordiste
Librairie la Gryffe, 5 rue Sébastien Gryphe (LYON 7e)
19h - Débats / lectures autour des luttes ouvrières cordiste
Des toitures en zinc aux falaises abruptes à sécuriser, des parois vitrées d’immeubles aux cheminées industrielles, des ponts et barrages à entretenir aux silos de stockage à décolmater à coups de pioche le métier de cordiste est tout autant polymorphe qu’il est poly-accidentogène.
Cordiste est l’une des professions les plus à risque du BTP aux côtés des couvreurs notamment.
Depuis 2006, ce sont près de 40 cordistes qui ont perdu la vie au travail, pour environs 5 à 6000 équivalents temps pleins.
Avec un recours massif à la sous-traitance, à l’intérim, avec des contrats courts, un manque courant de matériel, d’organisation et de formation, le BTP est lui-même structurellement, et depuis bien des années, le secteur qui présente le plus d’accidents du travail, notamment graves et mortels.
C’est la découverte de l’ampleur de cette hécatombe qui poussent en 2018 plusieurs dizaines d’ouvrières et ouvriers cordistes, et des proches de victimes d’accident, à prendre le chemin de l’organisation collective pour se défendre. Une association, puis un syndicat sont créés.
Luttes pour la justice et la dignité des proches de leurs collègues, luttes pour plus de sécurité sur les chantiers, et luttes pour se faire payer ce que doivent les patrons.
Tout ça prend de nombreuses formes. Certaines tentatives de luttes aboutissent, d’autre pas du tout, mais au milieu de tout ça, c’est surtout un rapport de force collectif qui tente de se construire dans une profession longtemps restée sans aucune organisation de salarié-e-s.
Co-fondateur et membre infatigable, Éric Louis écrit depuis des années des livres avec des mots justes, drôles et incisifs sur les conditions de travail et combats de ces ouvrières et ouvriers de la corde : « On a perdu Quentin », « Chroniques sur cordes », « Un jour j’irai là-haut », « Casser du sucre à la pioche ».
Avec d’autres collègues de luttes, ils liront de courts extraits de ces livres qui racontent leurs luttes, entre-coupées d’échanges plus explicatifs sur le contexte, leurs tentatives de luttes, les enseignements qu’ils et elles en tire et les points où le petit monde des cordistes rejoint les grandes problématiques de l’ensemble du monde du travail d’aujourd’hui.
18h - Réunion locale cordistes
Quoi de mieux qu’une réunion cordistes pour reprendre des forces ?
Tu habites dans le coin de Lyon ?
Tu y bosses le temps d’un chantier ? Viens faire un tour !
Ce sera l’occasion d’échanger sur les éventuels problèmes qu’on rencontre les uns, les autres sur les chantiers. Mais aussi l’occasion de construire et élaborer ensemble des actions et combats à mener.
Pourquoi un groupe local de cordistes ?
Pour se rencontrer, tisser un réseau de solidarité au plus près de là où l’on vit, là où l’on bosse. Se filer des conseils. Se serrer les coudes en cas de besoin… Un groupe qui puisse réagir et intervenir sur le terrain des chantiers et entreprises du coin. Réagir collectivement en cas de litige avec un employeur. Faire valoir les droits et intérêts des cordistes salariés, intérimaires et indépendants. Se faire le relais local de l’association.
Si vous avez des envies de sujets à aborder lors de ces réunions (sécurité, salaire, indemnités, questions techniques, obligation réglementaire sur tel ou tel sujet,…) n’hésitez pas à envoyer vos idées à l’avance sur : [email protected]
Pensez à préciser dans quelle ville vous participerez à une réunion.
À bientôt !
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